Le Gange et la déesse Ganga.

Maha Ganga, la déesse du Gange, est la déesse de la purification, de l’introspection et de la confiance. Son mantra est psalmodié dans une volonté de purification du corps, de l’âme, de l’esprit et du karma. Elle est la seconde épouse du dieu Shiva qui la porte dans ses cheveux.

L’Inde compte sept rivières sacrées, le Gange est la plus célèbre. Il prend sa naissance dans l’Himalaya et parcours environ 3000 km avant de se jeter dans la baie du Bengale. Le fleuve n’est pas connu en Inde pour sa géographie, mais pour les rites qui lui sont liés : des pratiques religieuses comme la dispersion des cendres des morts, des ablutions de purification, des prières de fécondité (la légende dit que Ganga serait gardienne de la semence de Shiva), …

L’histoire mythologique du Gange explique très bien le rôle de la déesse Ganga et la place de l’eau dans les rituels de l’hindouisme.

Un jour où Shiva jouait de la flûte, Vishnu s’assit pour l’écouter et méditer. La musique était si belle que ses pieds se mirent à fondre et se transformèrent en eau. Brahmâ vit la scène, il prit un pot pour récupérer les eaux sacrées avant de les libérer dans le cosmos : le Gange était né. Le fleuve céleste, qui devint la déesse Ganga, ne coulait pas alors sur la Terre. La déesse se plaisait dans les cieux, mais un jour elle fût contrainte de descendre ici-bas.

Un grand sage pria les Dieux de purifier ses terres des fantômes de ses ancêtres qui erraient ici car ils n’avaient pas reçu de rite de funéraire. Brahmâ entendit ses prières et envoya, de force, Ganga sur la Terre. Furieuse elle obéit mais commença à ravager la Terre entière. Shiva intervint alors pour la canaliser et la captura dans sa chevelure. La déesse devenu plus sereine et les terres purifiées, la vie put reprendre son cours.

Depuis le fleuve sacré a une place fondamentale dans la religion hindouiste. Chaque hindou rêve d’atteindre moksha, le nirvana, stade où l’âme se fond paisiblement dans l’Univers et stoppe le cycle des réincarnations. C’est dans cet espoir que, toute sa vie, l’hindou fait des offrandes aux dieux, se purifie chaque jour et effectue de longs pèlerinages vers des temples célèbres, des montagnes ou lacs sacrés. Cependant, le moyen le plus sûr d’échapper à tout retour sur terre, et d’accéder ainsi au moksha est encore d’aller mourir sur les rives du Gange.

Varanasi (ou Bénarés) et Haridwar sont deux lieux de pèlerinage très importants pour les hindous. Vous pourrez y saisir toute la puissance de leur dévotion. J’aime beaucoup ces villes et je vous en parlerait plus en détails prochainement.

Belle journée à tous, à bientôt.

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